25 mars 2009

Le combat des livres - Jour 3

Jean-François Beauchemin a laissé un commentaire sur le site de Radio-Canada : «Je souhaite bonne chance aux autres auteurs du Combat des livres, et je remercie les panélistes de déployer tant d’efforts en notre nom. »

D'autres personnes ont souligné le fait que l'Abbé Gravel avait baissé les bras suite à son élimination, au lieu de continuer à parler de son livre «avec amour».

L'Abbé Gravel justement, qui participe toujours à l'émission, et qui se sera probablement allié à Janette Bertrand, a réécouté l'émission hier soir, et commence d'entrée de jeu à attaquer Esther Bégin.
Janette Bertrand rappelle tout le monde à l'ordre.

Les panélistes doivent dire quels livres ils aiment le plus (en dehors du leur) :
Brendan Kelly choisit Vandal Love, qu'il compare par le style et les sujets à Jack Kerouac.
Esther Bégin choisit Parfum de poussière de Rawi Hage, car elle a aimé l'écriture.
Emmanuel Bilodeau choisit Borderline de Marie-Sissi Labrèche.
Janette Bertrand a choisi Parfum de poussière, de Rawi Hage.
Et puis finalement, l'Abbé Gravel, a décidé de défendre deux livres: La fabrication de l'aube, de Jean-François Beauchemin, et Borderline, de Marie-Sissi Labrèche.

Aujourd'hui, les "panélistes-combattants" choisissent 2 livres à éliminer :
Brendan Kelly choisit Borderline de Marie-Sissi Labrèche. Ila beaucoup aimé le livre, il a aimé sa voix, le langage employé. Mais il trouve qu'après 30 ou 40 pages, tout est là...
Esther Bégin choisit Borderline également. Elle trouve l'écriture très puissante, d'avoir le courage de publier cette histoire. Mais elle trouve que l'écriture est davantage le scénario d'un film.
Janette Bertrand veut éliminer Vandal Love.
L'Abbé Gravel veut éliminer Vandal Love, évidemment. Il continue à alimenter son argumentaire en disant qu'il n'aime pas la symbolique et le style.
Emmanuel Bilodeau a la balance du pouvoir, mais il choisit son propre livre car il ne veut pas porter le poids de l'élimination, et surtout il veut parler de son livre. Son choix sera peut-être différent lors de la décision finale, sur papier, par vote secret.

La défense :
Encore une fois, Esther Bégin doit défendre son livre. Elle choisit un paragraphe et le lit. «Tous les personnages portent au plus profond d'elle des lieux qu'ils ne connaissent pas».
Janette Bertrand réplique en lisant un extrait de Borderline, le passage où la mère de Marie-Sissi tente de se suicider, ma mère, «mon empêcheuse de regarder la télé en rond».
Janette Bertrand trouve que l'émotion dans Vandal Love est toujours derrière l'écriture.
Brendan Kelly compare le style de D. Y. Béchard au réalisme magique.
«Marie-Sissi Labrèche, on a envie de la prendre dans nos bras». Emmanuel Bilodeau
L'Abbé Gravel fait des accusations de complot. Le débat reprend entre l'Abbé Gravel et Brendan Kelly au sujet des accusations d'hier.

Le choix (vote secret) :
Le livre éliminé est Borderline. Emmanuel Bilodeau a finalement voté pour Borderline, par stratégie pour éliminer le livre à son avis le plus connu, car il pense que ce jeu est fait pour faire de la publicité pour des livres.
Vandal Love a donc encore une petite chance !Je vous ai fait ce petit compte-rendu en direct. Demain et vendredi, je ne pourrai pas être là en direct donc je tenterai d'écouter l'émission en différé et d'écrire mon petit compte-rendu en soirée.

4 commentaires:

m a dit...

Heureuse de voir que Vandal Love s'en sort encore (je ne l'ai même pas lu encore mais j'y tiens de tout coeur, j'ai si hâte de le lire!)! Bon, l'Abbé Gravel me tape définitivement sur les nerfs: j'avais envie de lui dire, vous n'avez pas défendu votre livre au bon moment, trop tard maintenant! Il est tellement sur la défensive, on dirait un enfant qui tient à son jouet, mais d'un autre côté, il n'y semble pas plus intéressé qu'il le faut... Étrange! Je suis intriguée par Parfum de poussière qui provient de la maison d'édition Alto (que j'aime tant)et dès que j'ai une minute, je vais me procurer ce livre. Sinon, je ne suis pas déçue que Bordeline soit éliminé, j'ai trouvé que les arguments de Janette Bertrand n'était pas très intéressants (la traduction dans 5 langues, le succès cinématographique, le fait que c'est supposément un propos universel, etc.) et surtout absolument pas garants d'un intérêt littéraire à mon avis (pensons au livre Le secret ou le Code Da Vinci...). J'aime bien la défense d'Emmanuel Bilodeau. Il parle franchement, directement et, de façon originale, il propose même d'éliminer son propre livre afin d'en parler! Sinon, Esther Bégin tire bien son épingle du jeu, même si son discours est plutôt froid et très... pédagogique? Les extraits de Borderline me rappelle tout de même l'écriture magnifique de ce livre, même s'il ne m'a pas marqué. Je suis tout de même surprise qu'il soit éliminé, j'aurais cru qu'il aurait été dans les derniers à être mis à l'écart.

Lætitia Le Clech a dit...

Merci de ta participation fidèle à mes comptes rendus...
Moi aussi je suis heureuse pour Vandal Love, je pense que ça se sent dans mes commentaires ;-) Je viens de le finir et j'ai adoré.
Puis-je te demander pourquoi tu y tiens tant si tu ne l'as pas encore lu ?
C'est drôle, j'ai beaucoup aimé Borderline, mais j'étais quasiment sûre que ce serait lui qui partirait en deuxième... Je n'en suis pas mécontente également, car je trouvais Janette Bertrand un peu moraliste dans ces propos.
Oui Emmanuel Bilodeau est bon, et drôle aussi, et j'aime de plus en plus Esther Bégin, qui peut-être est de plus en plus à l'aise. La pauvre, ça fait deux fois que son livre est attaqué !

m a dit...

Et bien ça me fait plaisir de suivre ton commentaire tous les jours, je trouve que ça me permet d'échanger sur un sujet intéressant et d'obtenir des "feed-back" concrets sur la littérature. Tu décris si bien leurs propos! :) Oui Vandal Love: et bien, la pochette m'avait déjà plu avant même que je sache de quoi ça parlait et Anne-Marie (http://murmures-cris-inventaire.blogspot.com/) m'avait fait l'éloge de ce livre. De plus, toutes les critiques que j'en ai lu ensuite étaient excellentes et me donnait l'envie de me le procurer dès maintenant. Bref, il m'intrigue, me semble tout à fait correspondre au genre de livre que j'adore (brendan kelly à parlé de réalisme fantastique, alors c'est dans le mile). Donc, voilà! ;)

Lætitia Le Clech a dit...

Oui Vandal Love a souvent été décrit comme un roman du réalisme magique. Mais ce n'est pas non plus "Cent ans de solitude", hein. J'ai trouvé qu'il y avait tout de même plus de réalisme, que de magie :)
Mais il y en a un soupçon permettant de se laisser porter par la poésie dont parle si souvent Esther Bégin. L'écriture est vraiment belle. J'ai moins accroché sur le dernier personnage (le fils de François).
Et oui la couverture est charmante. Elle prend toute sa signification concrète à la toute fin du livre.