25 septembre 2006

Mon portrait de lectrice

À découvrir, sur le site Jeune et je lis (les gars aussi), mon portrait de lectrice.
Jeune et je lis (les gars aussi) est un blog créé pour rendre compte des lectures des participants, lecteurs ou bibliothécaires, du « comité ado » de la médiathèque de Bagnolet, en France (région parisienne).
Il s'agit d'une initiative de Stella, entre autres, de <>T'as pas un truc à lire ?, dont j'ai parlé quelques fois sur ce blogue.
Vous pouvez lire mon portrait (qui serait peut-être encore différent si je le réécrivais aujourd'hui) <>ici.
Extrait de Jeune et je lis (les gars aussi) :
«
Jeune et je lis (les gars aussi) est un blog créé pour rendre compte des lectures des participants, lecteurs ou bibliothécaires, du « comité ado » de la médiathèque de Bagnolet. Nous souhaitons aussi inviter des personnes extérieures au comité à réagir à ces lectures (à partir de la zone des commentaires).
Le principe du comité ? Les participants lisent des livres de littérature générale ou de collections destinées aux adolescents. Un compte rendu de lecture est ensuite réalisé afin d’expliquer pourquoi tel livre mérite d’être sélectionné ou non.
A partir de quels livres les participants font-ils leurs sélections ? Les livres proposés sont choisis par Patrick Borione de la librairie Colibrije à Montreuil en fonction de critères définis en amont par les bibliothécaires.
Qui participe au comité ? Le comité est ouvert aux jeunes lecteurs (15-20 ans) de la médiathèque. Des portraits des participants seront proposés pour que vous puissiez vous familiariser avec eux.
La finalité du projet ? Faire s’exprimer les jeunes sur leurs lectures, donner des outils critiques et créer des passerelles entre différents secteurs (jeunesse et adulte). Mais surtout, se rencontrer autour de la lecture et échanger librement.
Autre but de Jeune et je lis (les gars aussi) : faire état des autres comités ou initiatives à destination des adolescents, s’interroger sur la lecture à l’adolescence et proposer des portraits de lecteurs célèbres ou anomymes.
Au plaisir de vous rencontrer sur Jeune et je lis (les gars aussi)
»

13 septembre 2006

Journal

Journal (1), février 1992 - septembre 1993, Fabrice Neaud, éditions Ego comme x, 112 pages


Depuis 1994, Fabrice Neaud a entrepris un projet novateur et ambitieux : réaliser son journal intime en bande dessinée. Au fil de ses albums et récits complets, en utilisant la bande dessinée dans ce qu'elle a de plus riche et de plus spécifique, Fabrice Neaud renouvelle sans cesse ce média, tout au long d'une œuvre forte, dense, complexe et variée. On trouve de tout dans l'œuvre de Fabrice Neaud : beaucoup d'émotion et une vive sensibilité ; une réflexion sur notre société, ses valeurs, l'exclusion et la tolérance ; des références picturales, mythologiques, sociologiques, musicales, littéraires et philosophiques ; des réflexions sur l'art et l'amour ; des trouvailles formelles innovantes ; une touche d'humour ; des dessins superbes...

Sébastien Soleil

Voilà qui résume assez bien cette véritable oeuvre d'une vie. Je n'ai lu pour le moment que le premier tome, mais il y en a plusieurs autres qui m'attendent à la bibliothèque...

Biographie du bonhomme :

Fabrice Neaud est né le 17 décembre 1968 à La Rochelle (France). Il obtient son baccalauréat de Lettres option Arts plastiques en 1986 et entame une première année universitaire en philosophie et obtiendra son diplôme (DEUG) l'année suivante à l'université de Bordeaux III (tiens, c'est là où j'ai étudié moi aussi !!). Mais sa vocation première étant le dessin, il entre aux Beaux-Arts où il restera 4 ans, jusqu'en 1991. Commencent alors quatre années de recherche d'emploi pendant lesquelles il réalise notamment les peintures de quinze étapes du Chemin de Croix pour l'église Sainte Bernadette à Angoulême (il en parle dans le volume I du Journal) en collaboration avec Alain François (diplômé des Beaux-Arts) en 1992.
Il cofonde l'association-éditeur Ego comme X. En 1994 paraît
le premier numéro de la revue du même nom. Il fournit pour ce numéro son premier récit publié. Ces pages sont le début d'un projet ambitieux d'autobiographie en bande dessinée, son journal, projet qui, d'après l'auteur, devrait durer tout au long de sa vie. En 1995, il publie des récits dans les numéros 2 et 3 d'Ego comme X ainsi que dans les 4 numéros de la revue Bananas d'Évariste Blanchet (revue ambitieuse, au contenu de qualité mais qui ne passera malheureusement pas le cap de la première année d'existence). Enfin en 1996 paraît le premier volume de son Journal, qui reçoit le prix Alph'art Coup de Coeur au festival d'Angoulême l'année suivante (1997). Suivent des publications dans la revue Ego en 1996, 1997 et 2000 et la parution des volumes II à IV de son Journal entre 1998 et 2002. Ses projets se multiplient : il écrit un roman (Le capitaine Émile, dans la continuation du récit publié dans Ego comme X n°7) qui ne sera finalement pas édité et publie, entre fin 2002 et début 2003, en plus du volume 4 de son Journal, trois récits dans un collectif sur les Vampires aux éditions Carabas, dans un hors-série spécial bande dessinée de Beaux-Arts Magazine et dans le premier numéro de la revue Bang.
Très convaincu des immenses possibilités qu'offre la bande dessinée, Fabrice Neaud est à la pointe de la lutte pour la reconnaissance de ce média. En 1999, suite à un article de Beaux-Arts Magazine abordant la bande dessinée de façon condescendante, il écrivit une longue lettre. Trois ans plus tard, il dessinait pour le hors-série de ce magazine sur les tendances actuelles de la bande dessinée un récit sans parole sur l'histoire de celle-ci.
Fabrice Neaud est également un membre actif de la
Maison des auteurs de bande dessinée (mdaBD), association d'information des professionnels de la bande dessinée et de la promotion du média.

(Cette biographie provient directement de ce site.)

Autres informations sur Fabrice Neaud et son oeuvre ici et ...

Alors qu'en est-il de cette histoire, de son histoire finalement ? Qu'est-ce qui fait que la vie de cet homme mérite d'être couchée sur papier et qui plus est, dessinée ?
Et bien, Fabrice Neaud est un artiste qui dresse un constat de sa vie plutôt négatif (malgré son jeune âge) et qui tente tant bien que mal de remonter à la surface. Nous nous faisons voyeur, un peu, beaucoup, car l'auteur ne nous cache rien ou presque, de ses aventures sexuelles ou amoureuses (homo) à ses reflexions et déceptions. Mais il le fait avec une très grande sensibilité, à fleur de peau, sans prétention. On ressent aussi sa grande fragilité, et le fait que d'une page à l'autre Fabrice peut basculer dans un état dépressif, tant son instabilité dans ce tome I est palpable.
La simplicité qui se dégage de cet ouvrage devient touchante, très émouvante et nous entraîne avec son auteur dans sa remise en question. C'est pas toujours très gai, mais c'est comme la vie, avec ses beaux côtés, et ceux un peu plus moches.
À découvrir.

Et en écrivant ceci, j'écoute les infos : une fusillade a eu lieu dans une école de Montréal, le Collège Dawson...:-(

06 septembre 2006

Après l'hirondelle, la goélande...


Maman Goélande, de Monique Le Maner, Éditions triptyque, 2006

D'abord professeure de lettres en France, en Algérie et au Togo puis journaliste dans un hebdomadaire parisien, Monique Le Maner vit à Montréal. Elle est l'auteure d'un texte radiophonique (Les mamans), de deux polars (La vieille fille et le foulard rouge et Onésime et le chat noir) et de deux romans (Ma chère Margot, et La dérive de l'éponge).
Maman Goélande est son troisième roman.
Quel drôle de petit livre ! Ce récit, justement caractérisé de «fable de rue», nous amène à la découverte de plusieurs personnages habitant tous dans le même bout de rue. Il y a d'abord Jack le concierge, puis Henri et Adrienne le couple de fous de retraités, le vieux Maurice au chien, Rita, qui a la maladie de l'écureuil gris (...), et enfin le couple de jeunes, tout ce petit monde entouré d'animaux de compagnie, les chats Nicky et Rocky, le chien Gugusse...
La vie palpitante de ces gens est rythmée par le ramassage des poubelles, deux fois par semaine, lundi et jeudi. Autour de cette "activité" se déversent tous les restes de vie des habitants de cette rue : leur haine, leur malheur, leurs regrets, leurs mensonges. Cela donne lieu à des échanges acides dont la puissance augmente au fur et à mesure que la véritable tempête (de neige) arrive sur la ville. Les éboueurs ne peuvent plus passer à cause de la neige, et là, tout le quotidien de ces gens s'écroule et leurs repères s'effacent...
Cette «fable de rue» se rapproche beaucoup d'une pièce de théâtre, il y a une unité de temps, de lieux et de personnages.
Certains l'ont comparée à une pièce de
Beckett ou de Ionesco. Je ne suis pas spécialiste mais je suis assez d'accord, j'ai facilement imaginé ce livre sur une scène, et de ce que j'ai lu de Ionesco ou Beckett (La leçon, Les chaises, La cantatrice chauve pour Ionesco, En attendant Godot pour Beckett), il s'agit là de la même famille.
Enfin, quoiqu'il en soit, ce petit livre très rapide à lire est assez destabilisant. Les personnages ont tous quelque chose sur la conscience, quelque chose qui ne tourne pas rond, et cette obsession autour des ordures...
Tiens, ça me fait penser à mes voisins (pour l'obsession des poubelles) !

Article sur le livre :
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