30 juin 2008

All the lonely people

Eleanor Rigby (Paul McCartney - The Beatles)

Ah, look at all the lonely people
Ah, look at all the lonely people

Eleanor Rigby, picks up the rice
in the church where a wedding has been
Lives in a dream
Waits at the window, wearing the face
that she keeps in a jar by the door
Who is it for

All the lonely people
Where do they all come from?
All the lonely people
Where do they all belong?

Father McKenzie, writing the words
of a sermon that no one will hear
No one comes near
Look at him working, darning his socks
in the night when there's nobody there
What does he care

All the lonely people
Where do they all come from?
All the lonely people
Where do they all belong?

Ah, look at all the lonely people
Ah, look at all the lonely people

Eleanor Rigby, died in the church
and was buried along with her name
Nobody came
Father McKenzie, wiping the dirt
from his hands as he walks from the grave
No one was saved

All the lonely people
Where do they all come from?
All the lonely people
Where do they all belong?


Eleanor Rigby, Douglas Coupland, Éditions Au Diable Vauvert, 2007, traduction de Christophe Grosdidier


Le dernier roman de Dougland Coupland, auteur canadien propulsé au sommet de la renommée à la sortie de Génération X, son premier livre (Il a popularisé cette expression qui symbolise la génération qui a fait suite aux baby-boomers), nous promet de répondre à cette chanson des Beatles.
Nous rencontrons en effet ici Liz Dunn, dont la solitude est si grande que l'événement majeur de son existence est son opération des dents de sagesse, opération à laquelle elle se prépare avec minutie, prenant une semaine de congé de sa quelconque entreprise administrative, et louant quelques cassettes VHS, dont le film Bambi...
Mais sa semaine, qui devait s'annoncer morne et triste, ponctuée des visites familiales (le frère et la soeur aux familles parfaites, la mère un peu trop prévenante) se révèle comme son réveil à la vie, au contact d'un être qu'elle ne pensait jamais revoir. Sauf quelques passages un peu tirés par les cheveux (l'épisode "terroriste"), Douglas Coupland signe un très bon roman, triste et optimiste en même temps. La solitude est le thème central du livre («D'où viennent-ils ? Quelle est leur place ?»), mais elle demeure assumée, grâce à une ironie touchante et tordante parfois, qui passe au travers du personnage de Liz, et l'auteur parvient à ne jamais sombrer dans le mélo.


2 commentaires:

m a dit...

Tu me donnes réellement envie de le lire ce livre! Ça me semble extrêmement intéressant. C'est dans ce temps-là que je me dis que je m'ennuie parfois d'être libraire...

Lætitia Le Clech a dit...

Oui, c'est intéressant. Je te recommande aussi "Toutes les familles sont psychotiques", assez délirant...

Je rêverais d'être libraire juste pour ça !