27 mars 2009

Le combat des livres - La finale

Le grand vainqueur de l'édition 2009 du combat des livres est Rawi Hage, avec Parfum de poussière, aux Éditions Alto. Ce livre était défendu par Brendan Kelly et il a gagné par 3 voix contre 2.
Le lien pour écouter

Bon, je vous avoue, aujourd'hui je manque de temps et d'envie pour faire le compte rendu de façon aussi détaillée que les précédents jours. De plus, je suis un peu déçue du résultat, mais je réessaierai Parfum de poussière tout de même. Mais après La fabrication de l'aube par exemple ! Celui-ci a été si bien défendu par Emmanuel Bilodeau, même si celui-ci a été très critiqué sur sa manière de faire. Moi j'ai trouvé ça génial, car il voulait vraiment parler de son livre avant tout.
De toute manière, ce combat des livres, comme l'a dit Jean-François Beauchemin, est «bâtard». Ce qui compte, c'est de parler de littérature.
Je vous conseille d'écouter cette dernière partie grâce au lien ci-haut, le discours de Françoise Faucher, qu'Emmanuel Bilodeau a contacté, est très persuasif.

Le vote des auditeurs a été différent du choix final des concurrents :
- Emmanuel Bilodeau a été choisi comme meilleur panéliste, talonné de très près par Esther Bégin.
- La fabrication de l'aube a remporté le combat des livres.
Pourquoi pas deux gagnants cette année ? ;-)

Bonnes lectures à tous !

Le gagnant 2009 du combat des livres

26 mars 2009

Le combat des livres - Jour 4

Aujourd'hui, il reste trois livres, Parfum de poussière, Vandal Love ou perdus en Amérique, et La fabrication de l'aube.
Les participants reparlent de la journée d'hier, et de la tactique d'Emmanuel Bilodeau. «Pour le jeu, pour le coup d'éclat, tuons Janette et Borderline
Christiane Charette leur dit qu'ils sont peut-être plus honnêtes cette année.
Elle aime beaucoup le panel qu'ils représentent tous.

Petit rappel des participants et des livres qui restent.
Esther Bégin reconnaît la générosité d'Emmanuel Bilodeau qui lui a permis de gagner hier.
Janette Bertrand fait alliance avec Brendan Kelly pour défendre Parfum de poussière. L'Abbé Gravel préfère écouter.
Comme on a beaucoup parlé de Vandal Love depuis le début de la semaine, les participants se sont mis d'accord pour parler aujourd'hui de Parfum de poussière et de La fabrication de l'aube.

Parfum de poussière de Rawi Hage
«Je suis très heureux de pouvoir parler de mon livre enfin.
Dans L'étranger de Camus, l'auteur exprime l'absurdité de la violence. Le personnage lit ce livre à la fin. Et c'est le thème principal du roman Parfum de poussière, la thématique clé. Tout est très violent, mais l'auteur ne juge jamais les actes des personnages.
C'est un grand roman, au niveau de l'écriture.
Il a reçu de nombreux prix, et le livre a voyagé un peu partout dans le monde. Il y a une frappe incroyable, il y a des passages poétiques et lyriques, il y a vraiment quelque chose à dire. C'est un roman universel».
Janette Bertrand en rajoute : «C'est important d'imaginer des jeunes dans une guerre civile, cet auteur nous montre l'absurdité totale des guerre civiles. On se demande que feraient les nôtres dans une telle situation».
Esther Bégin trouve qu'il y a beaucoup de détachement dans ce livre. «Les personnages ne sont pas très actifs. J'ai eu l'impression que ça avait été écrit rapidement».

La fabrication de l'aube de Jean-François Beauchemin
«C'est un livre qui ouvre la cage thoracique, qui donne envie de respirer large, de se réconcilier avec l'imperfection de la vie...» (une amie d'Emmanuel Bilodeau qui lui a envoyé un courriel)
Emmanuel Bilodeau choisit de lire des extraits du livre pour le défendre, car il se trouve mauvais en plaidoirie. En conclusion, il répète à quel point ce livre a changé sa vie.
«Un livre précieux. Ce qui ressort le plus de ce roman, c'est que sans l'amour des autres, la vie est complètement absurde.»

Qui veut éliminer quoi ?
Emmanuel Bilodeau vote contre Vandal Love
Janette Bertrand vote contre Vandal Love
Esther Bégin vote contre Parfum de poussière
Brendan Kelly vote contre Vandal Love

L'Abbé Raymond Gravel ne comprend pas pourquoi Brendan Kelly vote contre Vandal Love, alors qu'il l'a sauvé hier. Celui-ci réplique que le plaidoyer d'Emmanuel Bilodeau l'a convaincu et qu'il a aimé de la même façon 4 des 5 livres en compétition, mais qu'il faut faire des choix.
Esther Bégin souhaite parler à l'Abbé Raymond Gravel avant que celui-ci ne fasse son choix.
«Vous aimez le Québec, les Québécois, les francophones. Vandal Love, c'est un hommage aux Québécois francophones qui ont dû quitter le Québec, et qui ont fui aux États-Unis, et qui malgré l'adversité, malgré l'omniprésence de la culture américaine, sont revenus à leurs origines québécoises. Et D.Y. Béchard est lui -même un produit del 'exode vers les États-Unis. Gaspésien d'origine, son père détestait le Québec parce qu'il a dû fuir dans de mauvaises conditions. D. Y. malgré ce qu'il a entendu sur le Québec, quand son père lui en parlait, est venu y vivre pendant 10 ans pour y apprendre le français (Rimouski, Québec, Grand Nord, Montréal). Dans son livre, il a voulu rendre hommage à la dérive francophone, au fait français qui vit toujours aux États-Unis grâce aux Québécois qui ont quittés leurs terres, et qui sont toujours à la quête de leurs racines.
Vandal Love a remporté le prix des écrivains du Commonwealth. Il y a un juge jamaïcain qui a dit que c'était la première de sa vie qu'il lisait un livre où un peuple blanc ne trouvait pas sa place et non pas un peuple noir.
C'est ça Vandal Love, c'est un hommage aux Québécois francophones qui vivent à la dérive sur le continent américain.»

Raymond Gravel avoue qu'Esther Bégin est très convaincante. Mais il ne sait toujours pas pour qui il va voter.
Esther Bégin lit encore un courriel qu'elle a reçu et qui va dans le même sens que ce qu'elle a exprimé avant.
J'ai essayé de retranscrire presque en intégralité son discours puisque je l'ai trouvée très vraie et convaincante moi aussi.
De plus, j'ai terminé Vandal Love hier soir et je suis tout à fait en accord avec son propos. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a vraiment aimé son sujet et ce livre.
Janette Bertrand n'a pas du tout embarqué dans la symbolique de Vandal Love, et le thème de l'errance d'après elle fait partie de presque tous les romans québécois (Le Survenant de Germaine Guèvremont entre autres).
Esther Bégin trouve que c'est particulièrement bien raconté dans Vandal Love, avec une infinie tendresse.
Brendan Kelly vote honnêtement et aime beaucoup les trois livres mais il faut faire un choix...

Le vote secret
Vandal Love ou perdus en Amérique est éliminé ! :(
Et Esther Bégin est vraiment contente d'avoir pu débattre de ce livre, elle l'a lu deux fois, il l'a vraiment transportée. Elle a beaucoup aimé les discussions que le livre a engendrées.


25 mars 2009

Le combat des livres - Jour 3

Jean-François Beauchemin a laissé un commentaire sur le site de Radio-Canada : «Je souhaite bonne chance aux autres auteurs du Combat des livres, et je remercie les panélistes de déployer tant d’efforts en notre nom. »

D'autres personnes ont souligné le fait que l'Abbé Gravel avait baissé les bras suite à son élimination, au lieu de continuer à parler de son livre «avec amour».

L'Abbé Gravel justement, qui participe toujours à l'émission, et qui se sera probablement allié à Janette Bertrand, a réécouté l'émission hier soir, et commence d'entrée de jeu à attaquer Esther Bégin.
Janette Bertrand rappelle tout le monde à l'ordre.

Les panélistes doivent dire quels livres ils aiment le plus (en dehors du leur) :
Brendan Kelly choisit Vandal Love, qu'il compare par le style et les sujets à Jack Kerouac.
Esther Bégin choisit Parfum de poussière de Rawi Hage, car elle a aimé l'écriture.
Emmanuel Bilodeau choisit Borderline de Marie-Sissi Labrèche.
Janette Bertrand a choisi Parfum de poussière, de Rawi Hage.
Et puis finalement, l'Abbé Gravel, a décidé de défendre deux livres: La fabrication de l'aube, de Jean-François Beauchemin, et Borderline, de Marie-Sissi Labrèche.

Aujourd'hui, les "panélistes-combattants" choisissent 2 livres à éliminer :
Brendan Kelly choisit Borderline de Marie-Sissi Labrèche. Ila beaucoup aimé le livre, il a aimé sa voix, le langage employé. Mais il trouve qu'après 30 ou 40 pages, tout est là...
Esther Bégin choisit Borderline également. Elle trouve l'écriture très puissante, d'avoir le courage de publier cette histoire. Mais elle trouve que l'écriture est davantage le scénario d'un film.
Janette Bertrand veut éliminer Vandal Love.
L'Abbé Gravel veut éliminer Vandal Love, évidemment. Il continue à alimenter son argumentaire en disant qu'il n'aime pas la symbolique et le style.
Emmanuel Bilodeau a la balance du pouvoir, mais il choisit son propre livre car il ne veut pas porter le poids de l'élimination, et surtout il veut parler de son livre. Son choix sera peut-être différent lors de la décision finale, sur papier, par vote secret.

La défense :
Encore une fois, Esther Bégin doit défendre son livre. Elle choisit un paragraphe et le lit. «Tous les personnages portent au plus profond d'elle des lieux qu'ils ne connaissent pas».
Janette Bertrand réplique en lisant un extrait de Borderline, le passage où la mère de Marie-Sissi tente de se suicider, ma mère, «mon empêcheuse de regarder la télé en rond».
Janette Bertrand trouve que l'émotion dans Vandal Love est toujours derrière l'écriture.
Brendan Kelly compare le style de D. Y. Béchard au réalisme magique.
«Marie-Sissi Labrèche, on a envie de la prendre dans nos bras». Emmanuel Bilodeau
L'Abbé Gravel fait des accusations de complot. Le débat reprend entre l'Abbé Gravel et Brendan Kelly au sujet des accusations d'hier.

Le choix (vote secret) :
Le livre éliminé est Borderline. Emmanuel Bilodeau a finalement voté pour Borderline, par stratégie pour éliminer le livre à son avis le plus connu, car il pense que ce jeu est fait pour faire de la publicité pour des livres.
Vandal Love a donc encore une petite chance !Je vous ai fait ce petit compte-rendu en direct. Demain et vendredi, je ne pourrai pas être là en direct donc je tenterai d'écouter l'émission en différé et d'écrire mon petit compte-rendu en soirée.

24 mars 2009

Le combat des livres - Jour 2

Aujourd'hui, Christiane Charette est de retour de sa bronchite. Elle semble jubiler à l'idée de présenter le premier round du combat des livres...
Sa recherchiste rappelle l'importance du site Internet de Radio-Canada, sur lequel on peut trouver photos et entrevues des panélistes. On peut également donner nos propres arguments pour aider les combattants ou juste les encourager.
Le site du combat des livres ici.

Un tour de table des panélistes :
- Emmanuel Bilodeau défend La fabrication de l'aube de Jean-François Beauchemin, prix des libraires du Québec 2006, «Prix des libraires du monde».
- Janette Bertrand défend Borderline de Marie-Sissi Labrèche, «un livre extraordinaire et pas cher».
- L'Abbé Raymond Gravel défend Mistouk, de Gérard Bouchard, «Il parle de nous là-dedans».
- Brendan Kelly défend Parfum de poussière de Rawi Hage, «le meilleur livre selon moi».
- Esther Bégin défend Vandal Love ou perdus en Amérique, de D.Y. Béchard, «un des livres les plus achevés que j'ai lu».

Le livre que les panélistes veulent éliminer aujourd'hui :
Emmanuel Bilodeau : Mistouk
Janette Bertrand : Vandal Love
L'Abbé Raymond Gravel : Vandal Love
Brendan Kelly : Mistouk
Esther Bégin : Mistouk

Je n'aurais pas pensé que Vandal Love se retrouverait au premier tour des éliminations.
L'argumentation peut commencer, Esther Bégin face à l'Abbé Raymond Gravel !

Esther Bégin pense que Mistouk de Raymond Bouchard a d'énormes qualités historiques mais l'auteur n'a aucune qualité de romancier. L'écriture est très serrée, très compacte, elle a eu l'impression de lire une thèse de doctorat. Elle a comparé l'écriture de Gérard Bouchard et de D.Y. Béchard en lisant des descriptions de combats de boxe, que l'on trouve dans les deux livres. «Il n'y a pas cette poésie et ces émotions dans Mistouk».
L'Abbé Gravel se défend en disant qu'il pense qu'on élimine son livre parce qu'il est trop long seulement. De son côté, il a été transporté par le livre. Esther Bégin pas du tout.
Brendan Kelly soutient Esther Bégin. Il a cherché des «zones grises» dans Mistouk, mais n'en a pas trouvé, alors que c'est ça qu'il aime. Il a trouvé le livre intéressant comme histoire, mais pas comme roman.
Janette Bertrand, de son côté, défend l'Abbé en disant que «l'on compare des oranges et des bananes» (Mistouk face à Vandal Love). Elle s'est identifiée au livre Mistouk, car quand elle lit un livre, elle aime s'identifier aux personnages.
Emmanuel Bilodeau, quant à lui, n'a pas été «transporté ni emballé» par Mistouk.

Cette première partie du débat ouvre des questions sur ce que l'on recherche dans un livre. Certains aiment s'identifier aux personnages, d'autres s'attachent plus à la poésie, au style, à la folie de l'histoire. Ce débat existera toujours, évidemment, car comme le précise Janette Bertrand, chacun lit «avec son vécu, avec sa vie. Le lecteur est subjectif»

Brendan Kelly renchérit en disant que Mistouk et Vandal Love abordent tous deux une même thématique (la fuite) mais d'une manière totalement opposée.
Esther Bégin reprend l'importance pour elle de vivre une expérience littéraire, artistique en lisant un roman. «Doit-on tout comprendre ? Est-ce que l'auteur doit prendre le lecteur par la main pour le mener d'un point A à un point D en passant par B et C dans l'ordre ?»
«C'est un fouillis ce livre là (Vandal Love). J'ai dû reprendre la lecture au début quand j'ai commencé la deuxième partie», précise l'Abbé Raymond Gravel.
On voit bien dans ce débat que l'Abbé Raymond Gravel et Esther Bégin ne recherchent pas du tout la même chose dans un roman. Le débat est donc un peu stérile...

Mais Raymond Gravel poursuit avec un argument sorti de nulle part ! «C'est une famille de fuckés! Ça ne me rejoint pas du tout...» dit-il en parlant de la famille Hervé Hervé, imaginée par D.Y. Béchard dans son livre.
Esther Bégin réplique que dans Borderline aussi, ils sont fuckés... Mais pour l'Abbé Raymond Gravel, tout se tient mieux dans Borderline...
Le débat pourrait sérieusement déraper. Encore plus quand l'Abbé réplique que Brendan Kelly n'aime pas Mistouk parce qu'il est anglophone... (le livre parle de la colonisation du Saguenay)
Il n'en fallait pas plus pour allumer la mèche du journaliste. «Je ne veux pas de bataille des Plaines d'Abraham. Je viens de Glasgow, j'ai immigré au Québec, à Montréal, et j'aime Vandal Love plus que Mistouk, point.»
C'était le mini scandale du jour.
Janette Bertrand explique que l'on lit aussi avec ses tripes.
Emmanuel Bilodeau conclut : «J'aurais dû aimer Mistouk plus que ça, mais je n'ai pas été bouleversé. J'ai été plus séduit par Vandal Love, par le style.»

En conclusion, Christiane Charette demande aux deux personnes mises en danger de faire un dernier discours pour défendre chacune leur livre, avant la décision finale.
L'Abbé Raymond Gravel : « Je n'ajouterai rien car je sais que quand trois personnes sont contre toi, tu n'as aucune chance. Je suis désolé d'être éliminé au premier tour. Vandal Love, j'ai trouvé ça épouvantable. Je suis déprimé d'être éliminé avant Vandal Love».
Esther Bégin : «Je comprends que Vandal Love ne fasse pas l'unanimité car c'est un livre qui demande beaucoup, mais il faut se laisser aller dans la fiction. Pourquoi ne pas être dérouté ? Ça vaut tellement la peine, il y a tant de poésie. Il ne peut pas être éliminé au premier tour.
Janette Bertrand tente une dernière charge contre Vandal Love, qui à son sens est déstructuré.

Après le vote, Mistouk est éliminé par trois voix contre deux.

À mon propre avis, l'Abbé Raymond Gravel a mieux su expliquer ce qu'il n'aimait pas dans Vandal Love que ce qu'il aimait dans son livre. Son plaidoyer n'était pas très vigoureux et depuis hier, je prédisais déjà sa défaite rapide. Dommage qu'il ait eu recours à des arguments parfois douteux, au lieu de chercher et exprimer la beauté qu'il a pu trouver dans son livre, que je n'ai par ailleurs pas lu. J'ai eu un peu peur pour Vandal Love car j'aime énormément ce livre que j'ai presque fini et, comme Esther Bégin, j'y trouve beaucoup de beauté et de poésie. Il laisse place à beaucoup d'imagination, il est certes déstabilisant et pas évident, mais quelle expérience ! Et quel premier roman !


En recopiant mes notes, j'écoute Late of The Pier, Fantasy Black Channel (Parlophone, 2008)

23 mars 2009

Le combat des livres - Jour 1

Le premier jour du combat des livres est arrivé...
Je tâcherai de faire un petit compte rendu de chaque jour... Aujourd'hui, il ne s'agissait que des présentations des livres et des combattants. Mais souvent, cette présentation donne quelques indications pour la suite des choses...

Un petit rappel : qu'est-ce que Le combat des livres ?
Sur le site de Radio-Canada, on trouve cette description : « Pour une sixième année, Radio-Canada présente Le combat des livres, la version française de Canada Reads, une initiative de la CBC. Cinq panélistes s'affrontent dans le studio de Christiane Charette pour déterminer un ouvrage victorieux. Chaque jour, un panéliste et le livre qu'il défend sont éliminés jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul gagnant.»

Vous trouverez les "faits saillants" du combat des livres sur le site de Radio-Canada, ici.

Voici ce que j'ai pu noter...
Au début de l'émission, Bernard Faucher (qui remplace Christiane Charette, malade) a fait un rappel du combat de l'année dernière, avec la collaboration de Sophie Faucher, l'une des combattantes de 2008, qui défendait La détresse et l'enchantement de Gabrielle Roy, éliminé le troisième jour du combat de 2008.
Celle-ci donne un conseil aux combattants de cette année : « Aimez-vous les uns les autres...».
Le combat des livres peut en effet être très rude, au point que certains internautes ont souvent posé la question sur le site de Radio-Canada :«Êtes-vous là pour détruire des livres, ou pour nous les faire aimer ?»

Un petit tour de table nous permet ensuite de faire connaissance avec les livres et les débatteurs.
On peut trouver les biographies des panélistes ici, et les résumés des livres ici.
- Janette Bertrand parle de «mettre en écrin la perle que j'ai dans les mains»
-Esther Bégin se dit «très énervée et en même temps très ennivrée car à son avis, son livre est le meilleur»
- Brendan Kelly est content d'être là car il veut «parler de bons livres et le sien est aussi le meilleur à son avis»
- L'Abbé Gravel veut parler d'émotions
- Emmanuel Bilodeau a peur car «il était le pire en plaidoirie à l'école. Le combat des livres est tellement médiatisé... Je ne veux pas me battre, il ne doit y avoir que des mots d'amour, ce sont des oeuvres d'art»

Puis chacun des panélistes a parlé de son livre :
- Emmanuel Bilodeau nous dit à propos de La fabrication de l'aube : « J'ai beaucoup appris en lisant ce livre qui nous parle d'une expérience très intime de maladie, et de rémission. J'ai évolué, j'ai avancé. Je me sens plus prêt qu'avant à affronter la souffrance.
Il y a aussi beaucoup de beauté, de poésie, et on accède à une lucidité et une sagesse en lisant La fabrication de l'aube».
- L'Abbé Raymond Gravel aime les romans historiques comme Mistouk qui raconte la colonisation du Saguenay. Il est passé par toutes les émotions en lisant ce livre. «L'histoire est réaliste et la manière de raconter aussi».
- Janette Bertrand défend Borderline et pour elle, Marie-Sissi Labrèche a tout : « Elle est best-seller en plusieurs langues, elle est au théâtre et au cinéma. C'est pourquoi je suis déjà un étage au dessus de tout le monde...
Au niveau du style, Marie-Sissi Labrèche a cette rapidité pour nous emmener à l'émotion. Les mots prennent l'émotion et nous la garrochent.
C'est aussi un univers que je connais. J'ai vécu les 20 premières années de ma vie au coin d'Ontario et Frontenac.»
- Esther Bégin est très préparée. Elle a communiqué avec l'auteur de Vandal Love ou perdus en Amérique et a lu le livre deux fois pour s'en imprégner comme il faut. Elle nous lit un extrait et nous dit «C'est beau comme ça pendant 350 pages». Sa lecture a été pour elle «une expérience magnifique».
- Brendan Kelly défend Parfum de poussière de Rawi Hage.
L'intérêt pour lui est que le livre a été écrit en anglais et ensuite traduit. Il a obtenu du succès dans les deux langues. C'est un roman de guerre qui ne porte pas de jugement moral. Les deux personnages font deux choix différents.
Brendan Kelly a aimé ce livre «parce qu'il nous ouvre sur le monde».

À mon avis, le plus convaincant pour le moment est Emmanuel Bilodeau. C'était peut-être le plus nul en plaidoirie à l'école mais il sait être vrai. Le moins convaincant a été l'Abbé Gravel qui ne semble pas très motivé par son livre.
La mieux préparée : Esther Bégin, qui a des feuilles entières remplies de notes pour défendre ce livre que je suis d'ailleurs en train de finir. Elle dit aussi être en contact permanent avec l'auteur, et elle est aussi présente sur le site de Radio-Canada, faisant des commentaires et parlant aux internautes.
Que le combat commence ! :)

En recopiant mes notes, j'écoute MGMT, Oracular Spectacular (Sony, 2008)

14 mars 2009

Le combat des livres 2009





Comme chaque année, voici le temps du combat des livres sur Radio-Canada, dans l'émission de Christiane Charette.
Cette année, il y a deux livres que j'ai lus. Dont un que je suis justement en train de lire...Pure coïncidence, j'ai emprunté il y a deux semaines Vandal Love, ou Perdus en Amérique de D.Y. Béchard, et je l'ai commencé il y a quelques jours avec un intérêt encore plus prononcé. Au moins, si j'ai l'occasion d'écouter le combat des livres, je saurais de quoi Esther Bégin parle (c'est elle qui défend ce livre). D'ailleurs, j'adore vraiment ce livre pour le moment.
L'autre que j'ai déjà lu est Borderline de Marie-Sissi Labrèche, après avoir vu le film.
Et un que j'aimerais bien lire, depuis le temps que j'en entends parler, c'est La fabrication de l'aube de Jean-François Beauchemin.
Je prédis la victoire de celui-ci, ou de D.Y Béchard.

Le combat des livres sur Radio-Canada

En écrivant ceci, je n'écoute rien, trop choquée par la mort d'Alain Bashung. Même pas capable d'écouter sa musique...