29 novembre 2006

Dernièrement j'ai lu

Des nouvelles
Comme un beau grand slow collé, de Bertrand Latour, éditions Denoël, 2004 : un recueil de nouvelles écrites par un français parti en 2002 à Montréal le temps d'écrire. Ça donne huit nouvelles parlant d'immigration, de changement de vie, de choc culturel. Les thèmes ne sont pas nouveaux, on a souvent affaire à des ados atardés un peu énervants, un peu snob (les personnages de Bertrand Latour ont presque tous une situation sociale supérieure à la moyenne) mais l'écriture est bonne, cynique, Montréal est décrite comme si on y était (j'y suis mais bon...), les expressions sont bien rendues (mais la traduction - pas toujours exacte - est superflue). J'ai emprunté ce livre à la blibliothèque car le titre m'a accrochée, je n'ai pas été déçue, ces huit nouvelles - inégales cependant - m'ont fait sourire...

Pour le travail

La réflexologie pour tous, de Denis Lamboley, éditions Marabout, 2001. Je me méfie des «Gnagnagna pour tous», mais je voulais voir à quoi celui-ci ressemblait. Il est ludique et intéressant, assez succinct cependant. Pas assez poussé pour moi.


La massothérapie, technique de massage sur chaise, de André Beaudoin, éditions Québécor, 2000. Je pensais avoir affaire à une méthode de massage sur chaise afin de réviser mes cours, mais la moitié du bouquin est consacrée au massage en général.


En bande dessinée

Monsieur Jean, un certain équilibre, tome 7, Dupuy et Berberian, éditions Dupuis, 2005. J'aime bien ce personnage de parisien écrivain, sensible, qui évolue d'album en album. Drôle et touchant.


Magasin général, Marie, tome 1, de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, éditions Casterman, 2006. J'ai été un peu déçue par cet album qui a tant fait parler de lui. Non pas que le dessin ne soit pas joli, ou le scénario savoureux avec ses expressions qui impressionnent les français de là-bas (!), mais j'ai trouvé que ça manquait d'énergie, de fluide, je ne sais pas exactement, mais il manque un petit quelque chose qui pourrait faire de cette bande dessinée un chef-d'oeuvre. Enfin, j'attends quand même le tome 2 avec impatience car c'est agréable et ça se lit bien tout de même...


Les colocataires, le quatrième passager, de Sylvain Runberg, éditions Dupuis, 2005. Bof... Lu en 20 minutes. Ça m'a rappelé un peu l'époque de la fac. Gentil, sans plus.

Je suis en train de lire

Affinités, de Sarah Waters, éditions Denoël, 2005 (édition originale 1999). Génial! Sarah Waters a un talent certain pour la reconstitution historique, dans Caresser le velours déjà elle nous amenait dans une Londres Victorienne magnifique de précision. Ici elle nous fait visiter une prison pour femmes de Londres, Millbank, et nous fait rencontrer ses prisonnières. Margaret Prior, l'héroïne du livre, dame patronesse de son état (« femme qui se consacre aux oeuvres de bienfaisance », dixit Le Robert), rend visite à ces femmes pour les divertir et rendre leur vie en prison plus agréable... Elle fait connaissance avec Selina Dawes, qui est "medium spirite", enfermée pour un crime qu'un esprit aurait commis...
Étrange, vous me direz ? Oui mais ô combien prenant ! Il y a sans cesse une tension dramatique dans les romans de Sarah Waters, car elle nous fait découvrir ses personnages au fur et à mesure, avec leurs secrets bien enfouis (Quelle est exactement la nature de la relation entre Margaret et Helen par exemple ? On ne le découvre qu'après les 120 premières pages), et aussi une tension érotique découlant des rapports entre les personnages féminins des histoires de Sarah Waters.

Prochainement je vais lire

Extrêmement fort et incroyablement près, de Jonathan Safran Foer, éditions de l'Olivier, 2006
L'histoire de l'amour, de Nicole Krauss, éditions Gallimard, 2006
Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir, de Sylvie Testud, éditions LGF, 2005


3 commentaires:

Anonyme a dit...

J'avais lu il y a quelques temps ces nouvelles d'un français à Montréal. C'est un peu loin mais j'en ai gardé le même sentiment que toi, inégal mais pas mal.
Et pour moi aussi le dernier Jonathan Safran Foer et Nicole Krauss à lire. Le premier en V.O.
On se tient au courant !!

Lætitia Le Clech a dit...

> Misty : Je n'ai pas encore commencé Jonathan Safran Foer et Nicole Krauss... Par contre j'ai découvert un auteur québécois, Sylvain Trudel, un peu grâce à Stella, et j'ai eu un grand choc... J'ai lu Du mercure sous la langue, j'essaierai d'en reparler sur ce blog.

Anonyme a dit...

Il faudrait aussi que j'essaye de le lire, en effet ce gars-là a vraiement l'air d'un bon auteur mais ça a l'air vraiment dur...
Bon je vais aller le mettre dans mes paniers de lecture ! ;-)