27 janvier 2009

Étienne Davodeau

J'ai découvert cet auteur de bande dessinée en lisant Les mauvaises gens, une histoire de militants publié en 2005, aux éditions Delcourt. D'un premier abord, il y a quelques mois, je n'avais pas été attirée par cet ouvrage. Pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Mais si mon amie C. ne me l'avait pas remis entre les mains dernièrement, je serais passée à côté d'un grand auteur. Une bande dessinée magnifique tant du point de vue des dessins que du contenu. Une histoire inspirée du milieu dans lequel l'auteur a été élevé, sa région, sa famille. Un vibrant hommage à ses parents, et à toutes ces personnes qui ont travaillé dur, et qui ont réussi à s'élever contre des conditions de travail insupportables, en créant les syndicats et les associations de travailleurs. Ces portraits sont très touchants, et cette bande dessinée constitue de plus un témoignage historique de cette époque, dans une région paysanne de la France, les Mauges (Maine et Loire), qui s'est industrialisée très rapidement après la guerre 39-45. Le propos m'a beaucoup plu, à la fois politique et social. Humain, quoi. C'est ça que j'aime.
J'essaye de me procurer ses autres livres maintenant, mais ils ne sont pas tous à la bibliothèque. Ça viendra.
Le site officiel de l'auteur

Une interview sur le site BDthèque


En écrivant ceci, j'écoute Metronomy, Nights Out (Because, 2008)
et Abd Al Malik, Gibraltar (Polydor, 2006), en alternance...

19 janvier 2009

Programmation culturelle janvier et février 2009

Pour ce début d'année, je m'offre quelques concerts 100% québécois :
23 janvier : Karkwa à Terrebonne (pour la énième fois)
30 janvier : Louise Forestier au National, Montréal (que je découvre avec son dernier album, Éphémère, que j'adore)
14 février : Diane Dufresne à Valleyfield (c'est ça de vivre avec l'une de ses plus grandes fans!) REPORTÉ au mois d'octobre...
25 février : Alexandre Désilets au Club Soda, Montréal (ma découverte de l'année 2008, j'ai bien hâte de voir de quoi il est capable sur scène !)
26 février : Catherine Major au Théâtre Outremont, Montréal (pour la énième fois aussi ! Enfin dans une salle digne de ce nom...)

Oui, c'est un peu chargé ! :)
J'espère avoir le temps de venir en parler ici... Et vous, avez-vous prévu des spectacles prochainement (théâtre, concert...) ?

13 janvier 2009

Sauvons le cinéma à l'Ex-Centris !


Le 12 janvier dernier, Paul Journet nous apprenait sur Cyberpresse que l'Ex-Centris cesserait l'activité de ses salles de cinéma pour se concentrer exclusivement sur les événements corporatifs. Il faut faire pression pour garder ce cinéma de qualité et audacieux!
Un cinéma, où, de plus, il n'y a jamais d'odeur de pop-corn (Ô joie !), et où les spectateurs respectent avant tout le 7ème art...De plus, c'est toujours une joie de voir les films en version originale sous-titrée en français. Où pourrons-nous bénéficier de cela désormais ?
Et où ira le cinéma d'auteur québécois ?
Un blog intéressant soulève ce sujet inquiétant pour tous les cinéastes québécois et pour tous les cinéphiles...


Fini le cinéma à Ex-Centris

Paul Journet
La Presse

Ex-Centris mettra fin à sa programmation régulière en salle à la fin du mois de mars, a appris La Presse. Dès lors, le repaire des cinéphiles du boulevard Saint-Laurent ne présentera plus de films dans ses deux principales salles (Cassavetes et Fellini). Le cinéma Parallèle, qui occupe la troisième salle d'Ex-Centris, devra pour sa part trouver de nouveaux locaux.

Les trois salles d'Ex-Centris se consacreront désormais à des événements d'entreprise, ce qui n'exclut pas une première de cinéma de temps à autre ou un festival, par exemple. La plupart des quelque 40 employés qui travaillent à la billetterie, à l'accueil et à la programmation d'Ex-Centris perdront néanmoins, selon toute vraisemblance, leur emploi.

Jointe lundi en fin d'après-midi, la direction d'Ex-Centris n'a pas voulu confirmer ou infirmer ces informations. «Tout ce que je peux dire, c'est que nous ne fermerons pas nos portes», a indiqué Isabelle Gauthier, adjointe au président et fondateur Daniel Langlois. Elle assure qu'un communiqué sera publié ce matin pour détailler l'annonce.

Claude Chamberlan, ambassadeur d'Ex-Centris, a toutefois confirmé la nouvelle, hier en fin d'après-midi. «C'est triste, très triste. Que ces salles ferment, c'est une grande perte pour le cinéma québécois», se désole-t-il.

M. Chamberlan a fondé le cinéma Parallèle il y a 41 ans. Le cinéma qui logeait à Ex-Centris depuis l'ouverture du complexe en 1999 doit maintenant trouver une nouvelle salle afin de poursuivre ses activités. «J'ai appris tantôt à l'heure du dîner qu'il faudrait le déménager. On va trouver une autre salle, j'en suis certain. Le Parallèle, c'est un success story. On a déjà atteint 40% de taux d'occupation, et on se maintient aujourd'hui à environ 28%. C'est nettement en haut de la moyenne canadienne, de 13-15%.»

Réputées pour la qualité de leur programmation, les deux autres salles d'Ex-Centris jouissaient elles aussi d'un taux de fréquentation supérieur à la moyenne.

«Je ne voyais pas venir leur fermeture, avoue Claude Chamberlan. Les deux autres salles aussi allaient assez bien (...) Oui, Ex-Centris a connu des baisses, mais le reste de l'industrie aussi. Et puis, tout ça n'est pas nouveau. Le cinéma indépendant, ça a toujours été financièrement rough.»

Les salles de cinéma d'Ex-Centris subiront donc le même sort que le Cinéma du Parc, fermé par Daniel Langlois en juillet 2006. Il a depuis été rouvert sous une nouvelle administration.

Le FNC en attente

Le Festival du nouveau cinéma (FNC) pourrait être touché par ce changement de cap. Ex-Centris est le présentateur officiel de la manifestation programmée par M. Chamberlan.

Nicolas Girard Deltruc, directeur général du FNC, a indiqué hier qu'une rencontre est prévue dans les prochains jours avec l'équipe d'Ex-Centris. Lors des plus récents festivals, l'échange de visibilité entre le FNC et Ex-Centris permettait aux organisateurs de louer les salles à un tarif avantageux. Le partenariat changera-t-il? «Je n'en sais rien pour l'instant, répond-il. J'espère vraiment que non. Ce serait dommageable pour nous.»

Le milieu étonné

Les réalisateurs et distributeurs joints lundi étaient étonnés par nos informations. «Les bras me tombent, a lancé Louis Dussault, président du distributeur K-Films Amérique. La diversité de l'offre du cinéma d'auteur souffrirait beaucoup de la fermeture de la programmation en salle d'Ex-Centris, même si je trouve qu'elle manquait d'audace depuis quelques années.»

Ex-Centris est un des quelques complexes de cinéma ayant présenté Le ring, premier long métrage d'Anaïs Barbeau-Lavalette. La réalisatrice était secouée par nos informations. «Ce serait une immense perte pour des créateurs comme moi. Et aussi pour les cinéphiles.»

Ex-Centris, un complexe de cinq étages, abrite des salles de cinéma de 93, 188 et 271 places ainsi que des studios de production et de postproduction numérique en plus de bureaux d'entreprises, notamment ceux d'agences de communications comme Publicis et BCP. Daniel Langlois en est le fondateur et président. Il a aussi fondé SoftImage en 1986, et préside aujourd'hui Entreprises Terra Incognita.

Sur son site, Ex-Centris dit remplir un double mandat: donner accès au public à une programmation de haute qualité et diversifiée d'oeuvres d'auteurs indépendants, et servir de lieu d'échange pour artistes oeuvrant dans le cinéma, les arts de la scène et les nouveaux médias. Selon nos informations, ses salles de cinéma pourraient être transformées en partie en centre multimédia.

- Avec la collaboration d'Alain De Repentigny

L'Article de La Presse.

09 janvier 2009

Des adaptations cinématographiques

La plupart du temps, les adaptations cinématographiques de romans son décevantes. Pas parce qu'elles sont ratées, quoique certaines peuvent l'être, mais bien parce que toute la force de l'écriture, qui nous permet d'imaginer visuellement le contexte, les personnages dans un livre, ne peut transparaître intégralement dans une œuvre cinématographique. À moins d'un coup de génie, ce qui peut aussi arriver bien sûr.
J'ai lu dernièrement Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini et L'immeuble Yacoubian d'Alaa El Aswany. Les deux ont été transposés à l'écran.
J'ai visionné la semaine passée le premier, Les Cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner en anglais). Immense déception. J'ai trouvé ce film totalement édulcoré par rapport à la force du récit écrit. Toutes les scènes un peu dures ont été tout bonnement supprimées, alors qu'elles ont beaucoup d'importance à mon avis dans le drame. Je comprends bien qu'ils ne pouvaient pas faire un film de 2 h en mettant tous les détails de ce livre de 384 pages, mais de là à écourter toute l'enfance des deux enfants, enfance qui permet de comprendre le comportement adulte du personnage principal, il y a des limites.
Bref, le film m'a fait sourire alors que le livre m'avait fait pleurer. Les Talibans du film ont presque l'air innoffensifs à côté de l'horreur qui se dégage du livre lors de leur description.
Mais la question est de savoir si cela m'aurait fait le même effet si je n'avais pas lu le livre auparavant ?
Cela étant dit, je continue d'aimer regarder les adaptations cinématographiques des livres que j'ai lus, j'aime à voir une interprétation qui peut être différente de la mienne, et donc qui peut enrichir la lecture d'un texte.
La semaine prochaine, je vais me louer L'immeuble Yacoubian, réalisé en 2006 par Marwan Hamed, pour lequel les critiques ont été plus qu'élogieuses. Je reviendrai vous en parler !


En écrivant ceci, j'écoute Julien Doré, Ersatz, la bonne surprise de la semaine, que mon amie française en visite a apporté dans sa besace. Une chouette découverte, je n'aurais pas pensé que La Nouvelle Star (sorte de Star Ac' française) de l'année 2007 produirait un album aussi intéressant (ce qui est, bien sûr, un mauvais préjugé).