11 novembre 2008

Théâtre

Ce mois-ci, je suis allée deux fois au théâtre, fait suffisamment rare pour être souligné...
La première fois, c'était pour Top Dogs, une pièce du Suisse Urs Widmer, produite par le Théâtre de la Marée Haute et donnée à l'Espace Geordie, une minuscule salle.
La deuxième fois, c'était pour Le Bruit et la Fureur, un texte de William Faulkner et une production du Théâtre de l'Opsis, théâtre qui a pour mission «de rendre accessible le théâtre classique et la découverte d’auteurs contemporains étrangers».
Cette fois, c'était à l'Espace Go.

Au lieu de vous raconter les histoires de ces deux pièces (ce que font très bien les articles que je vous ai mis en lien), que j'ai toutes les deux aimé, par leurs sujets brûlants tellement contemporains (alors que les deux textes originaux datent un peu...) et le jeu des acteurs, je vous parlerai plus de mon expérience théâtrale. En effet, je suis peu habituée à aller au théâtre, comme je l'ai souligné. Ces deux pièces étaient à des lunes l'une de l'autre mais quelles expériences ! La première nous projetait littéralement DANS la pièce, puisque la scène était quasiment intégrée aux gradins. De plus, nous étions au premier rang, ce qui augmentait encore plus l'impression de faire partie de la pièce. Les acteurs, au jeu intense (beaucoup de cris et de colère), nous faisaient donc vivre leurs émotions de façon assez directe.

Le Bruit et la Fureur, de William Faulkner, est une histoire assez sautée, comme on dit par ici. Famille dysfonctionnelle, obsessionnelle, suicide, folie avérée ou latente, les 2 h 20 de la pièce ne sont pas de tout repos. Encore une fois, la proximité théâtrale nous projette au sein de cette folie, et l'on ne ressort pas indemne de cette expérience.

Ce que je vous raconte là peut paraître assez naïf, ou en tout cas évident, mais pour moi qui suis assez novice, j'ai été bouleversée par cette proximité avec les acteurs, et l'intensité de leur jeu, bien plus puissant qu'au cinéma, auquel je suis plus habituée. Tout cela me donne bien sûr envie d'aller plus souvent au théâtre, en espérant que ce sera le cas...

Quelques articles sur Top Dogs dans le Voir : ici et .
Quelques articles sur Le Bruit et La Fureur : ici, et ...

En écrivant ceci, j'écoute Karkwa, Le coup d'état (album Les tremblements s'immobilisent, 2005)

1 commentaire:

Bavardage sens dessus dessous sur la culture et la communication, la communication de la culture et la culture de la communication a dit...

"une histoire assez sautée", je le replacerai c'est trop cute !
donc ça veut dire qu'en gros quand tu ressors tu as mal à la tête et le moral dans les tongues ?