Qui est Vic Verdier? Le personnage principal de ce roman? Le nom de plume de Simon-Pierre Pouliot? Un trentenaire qui réalise son rêve d'ouvrir un cabaret et qui se heurte à des imprévus quelquefois dignes d'un polar? Et bien, tout ça à la fois. C'en est un peu mêlant, finalement, mais on s'attache à lui, qui qu'il soit.
Donc, Vic Verdier, l'auteur, nous présente Vic Verdier, jeune homme qui s'apprête à emménager avec sa copine Fred, et à ouvrir le cabaret dont il rêve depuis longtemps (on en parle déjà dans son premier roman, L'appartement du clown, paru aussi chez XYZ en 2010). Quelques mésaventures viendront pimenter ses projets. Parallèlement, on suit aussi Oliver, l'ami de Vic revenu au pays sans que ce dernier ne soit mis au courant, qui raconte à Jas (l'autre ami de Vic) son histoire épique au Chili à la poursuite de Douze.
Deux histoires parallèles, donc, mais qui se distinguent assez bien dans l'ensemble.
L'histoire est très ancrée à Montréal, Saint-Henri pour le cabaret de notre héros, le Mile End côté est (Casgrain) pour son appartement, rue Waverly, aéroport Pierre-Elliott Trudeau, on navigue en terrain connu (enfin, ça dépend pour qui). Au Chili, c'est une autre paire de manches.
L'histoire est très ancrée à Montréal, Saint-Henri pour le cabaret de notre héros, le Mile End côté est (Casgrain) pour son appartement, rue Waverly, aéroport Pierre-Elliott Trudeau, on navigue en terrain connu (enfin, ça dépend pour qui). Au Chili, c'est une autre paire de manches.
Les parties situées au Chili, même si elles nous offrent quelques réflexions intéressantes sur la vengeance et que nous sommes témoins de l'évolution d'Oliver dans ses épreuves, nous perd un peu par le côté trop surréaliste du dédoublement de personnalité d'Oliver. On a du mal à accrocher à cette folie passagère.
Pourtant, le même procédé utilisé avec le grand-père de Vic, qui ressurgit d'entre les morts pour donner des conseils à son petit-fils, fonctionne beaucoup mieux, même si les apparitions de Papi Verdier auraient probablement pu être abrégées.
Le texte est un peu alourdi par trop de cabotinage. Personnellement, le narrateur ou l'auteur qui s'adresse au lecteur, ça me laisse plutôt froide. Mais le tout reste fluide, drôle, imaginatif, et brosse le portrait juste d'un groupe de trentenaires unis par l'amour et l'amitié, en proie aux doutes face à l'engagement.
L'auteur nous offre encore une fois à la fin de l'ouvrage la liste de toutes les chansons citées dans le texte. Parfaitement intégrées à son texte. Original et plaisant pour la mélomane que je suis. Cette liste, très éclectique (ça va de Marie Laforêt à Félix Leclerc, en passant par Manu Chao et U2), est à l'image de ce roman : très éclaté, mais qui nous tient par un fil qui nous permet de lire avec un réel plaisir cette histoire jusqu'à la fin.
Simon-Pierre Pouliot est un jeune auteur (né en 1976) diplômé en histoire et en communications. Il travaille depuis plus de dix ans pour le Cirque du Soleil. Le Moderne cabaret est son deuxième roman, après L'appartement du clown, paru chez XYZ lui aussi.
[Lætitia Le Clech]
Simon-Pierre Pouliot est un jeune auteur (né en 1976) diplômé en histoire et en communications. Il travaille depuis plus de dix ans pour le Cirque du Soleil. Le Moderne cabaret est son deuxième roman, après L'appartement du clown, paru chez XYZ lui aussi.
[Lætitia Le Clech]
Humeur musicale : This is the Kit, Wriggle Out The Restless (Brassland, 2010)
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