L'école des films, David Gilmour, Bibliothèque Québécoise, 2011 pour cette édition (2008 pour l'édition originale), traduit de l'anglais par Sophie Cardinal-Corriveau
Je viens de finir ce livre génial. Ça me donne l'occasion de vous diriger vers le billet que mon ami Stéphane, chroniqueur d'un soir, avait écrit sur ce blogue au sujet de L'école des films. C'est ici.
Je ne rajouterai pas une critique complète du livre, Stéphane l'a très bien fait. Juste dire que même sans enfant, ce livre fait beaucoup réfléchir. La décision que l'auteur prend vis à vis de son fils est touchante. Le père, certes très disponible (ce qui n'est malheureusement pas le cas de tous les parents), agit avec une grande ouverture, beaucoup d'écoute, de confiance et d'amour.
Si on peut en effet reprocher la sélection de films effectuée par le père, excessivement centrée sur le cinéma américain des années 50-70, on devine une volonté de bâtir chez son fils une culture cinématographique classique nord-américaine. Dommage de ne pas trouver plus de films européens, asiatiques, et que dire des films québécois, totalement absents. Les films canadiens se résument à David Cronenberg. Après, on s'étonne que les Oscars américains oublient Theo Angelopoulos lors de la présentation des personnalités du cinéma décédées cette année, ou que notre ministre conservateur du patrimoine canadien ne connaisse pas Atom Egoyan.
Peu importe, il s'agit de ses choix, les choix subjectifs d'un critique de cinéma de métier. Et quels que soient ces choix, l'expérience - si l'on peut appeler cela ainsi - reste fascinante, l'écriture, fluide, et l'on a réellement envie de visionner ces films après avoir lu le livre (on trouve d'ailleurs une liste de tous ces films en fin de livre). Et on a aussi envie de savoir comment va Jesse, le fils de l'auteur, ce qu'il fait aujourd'hui, et surtout, surtout, s'il est heureux.
On peut justement visionner une petite entrevue du père et du fils ici (le moins qu'on puisse dire, c'est que David Gilmour est plus bavard que son fils...)
[Lætitia Le Clech]
Humeur musicale : Marianne Faithfull, Before the Poison (Naive, 2004), ou comment faire un album sur lequel collaborent quelques-uns de mes artistes anglophones préférés : Marianne Faithfull entourée, pour l'écriture de l'album, de Nick Cave, PJ Harvey, et Damon Albarn (Blur)
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