24 janvier 2006

Thomas Fersen à La Tulipe - Mon premier concert de l'année 2006


Je suis une grande fan de Thomas Fersen, depuis longtemps. Mais une fan discrète.
Je ne me souviens plus exactement quand je l'ai vu pour la dernière fois en spectacle, c'était il y a longtemps, sept ou huit ans, en France, dans une autre vie !
Il était triste, traînait une mélancolie qui collait à son physique de grand échalas pâle aux traits tirés. Quasiment seul derrière son orgue ou son piano, il égrenait alors les chansons de ses tout premiers albums.
Huit albums plus tard (dont deux live), nous le retrouvons sous un nouveau jour, mais toujours aussi grand, toujours aussi maigrichon et toujours aussi pâle...
Thomas Fersen assume très bien son côté débraillé, ses cheveux hirsutes, son look comme qui dirait dépareillé (une chemise à pois et rayures et un pantalon à carreaux, assortis d'un chapeau melon), ses histoires peuplées d'animaux, de fous, de solitudes, de romantisme aussi (comme cette chanson, Ma rêveuse, pendant laquelle toutes les lumières étaient éteintes pendant que le grand Thomas chantait : «Moi l'amour, faut qu' j'en donne
Car j'en ai tout une bonbonne,
Moi l'amour j'en fait don,
Car j'en ai tout un bidon...» ).

Il assume aussi parfaitement ce tournant plus rock, entrepris avec son album précédent le dernier, Pièce montée des grands jours. Sur Le pavillon des fous, son dernier, tout est encore plus rock, encore plus orchestré. On sent la touche personnelle, LE son Thomas Fersen.
Sur scène, à La Tulipe, on retrouve ce son, très bien géré ce soir, tout comme les autres éléments techniques de cette tournée : de beaux éclairages, des teintes rose, rouge, des jeux d'ombre et de lumière, avec un rideau au début du concert sur la chanson Cosmos, ma préférée du dernier album, qui contient quelques envolées psychédéliques... J'en ai des frissons rien que d'y repenser...

Ce qui m'impressionne, c'est que nous en étions au quatrième spectacle à Montréal, et la salle était comble encore une fois. Demain, Fersen joue à Ottawa.
Thomas Fersen a toujours dit qu'il adorait le Québec, et, tout comme -M- a sorti récemment un disque enregistré en spectacle à Montréal, Fersen a offert un triple album en 2001 comprenant l'un de ses spectacles à Montréal (au Cabaret, si je ne m'abuse).
C'est dire s'il est apprécié ici. Le public de ce soir (et des autres soirs probablement) était composé d'une majorité de français, et de leurs amis québécois... J'ai testé le parterre (ça vole bas et ça se bécote fort...), le balcon (trop tranquille) et le bar, où ça riait fort des blagues de Thomas Fersen. Finalement je suis revenue devant la scène où le son était le meilleur et l'ambiance aussi : ça sautait en l'air, chantait à l'unisson toutes les chansons (tout le dernier album, une partie de l'avant-dernier, et quelques grands classiques de ses autres albums : Le lion, La chauve-souris, Saint-Jean-Du-Doigt...), criait...

Un très bon groupe également, tous multi-instrumentistes : piano, violon, guitare, banjo, accordéon (c'était un fakir-accordéoniste !), harmonica...Des artistes généreux (3 rappels et un bon 2h de spectacle), qui ne savaient plus s'arrêter à la fin. Thomas Fersen disait : «Bon une dernière, mais après on y va parce que demain on part pour Ottawa !», et finalement c'est lui qui ne voulait plus regagner le vestiaire...

Si vous voulez découvrir le bonhomme, je vous recommande ces sites (vous pourrez même écouter quelques extraits) :
http://www.fersen.free.fr/
Site de Tôt ou Tard

Pour les articles sur les spectacles qui ont eu lieu au Québec, voici quelques liens (vous pourrez même voir son accoutrement !) :

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