17 décembre 2007

Vacances

Petite pause bien méritée d'une dizaine de jours...
Je vais pouvoir me reposer, fêter la fin de mes cours, visiter un nouveau pays. Petite pause aussi dans mes lectures, je ne m'alourdirai que d'un guide de voyage cette fois-ci. Enfin, non , ce n'est pas vrai, comment pourrais-je faire cela ? J'emmène avec moi le dernier de Marie Darrieussecq, Tom est mort, aux Éditions POL. Encore un livre pas drôle du tout... Dernièrement, beaucoup de bandes dessinées sympathiques, mais peu de chef d'oeuvres dont j'ai envie de vous parler. Sauf celle-ci : Pourquoi j'ai tué Pierre d'Olivier Ka, aux éditions Delcourt, 2006. Une histoire très touchante d'un jeune homme qui va exorciser son passé par l'écriture de son histoire. Je ne vous en dit pas plus...


Au fait, je m'en vais là :

06 décembre 2007

Petite note du soir...


Ces temps-ci, je marche beaucoup pour rentrer chez moi après le travail, par choix (je suis de nature active), par impatience aussi (je n'aime pas attendre le bus). J'ai pris l'habitude de marcher jusqu'au métro Saint-Michel (pour ceux qui connaissent), ensuite le métro m'amène environ à 10 autres minutes de marche de chez moi. En tout, ça me fait pas loin de 45 minutes de marche... De quoi écouter de la musique en masse ! Je peux de moins en moins me séparer de mon lecteur MP3, tout petit petit. La musique fait passer les longues minutes du retour beaucoup plus vite, ça me rend plus légère aussi, après souvent de grosses journées.
Comme je rentre tard, il n'y a pas grand monde dans les rues, l'ambiance est feutrée, presque. Ce soir, c'était soir de déneigement, cependant. J'ai pu observer tout ça d'un oeil toujours aussi fasciné, même après six hivers ici...
Dans mes oreilles, Soulwax (Much Against Everyone's Advice, 1999) et Arcade Fire (Neon Bible, 2007). Du vieux pas si vieux et du neuf qui sonne vieux. Allez comprendre...


I'm not there


Ce week-end, grand événement : nous sommes allées voir, enfin, "I'm not there", de Todd Haynes, dont je parlais ici. Je n'ai qu'un conseil : allez le voir ! Le film est à peu près irracontable, complètement halluciné, mais quelle expérience !
Allez-y pour Cate, ou Charlotte, et surtout pour Bob, vous en prendrez plein les oreilles...




Depuis ce week-end, j'écoute en boucle cette chanson, moment fort du film (surtout pour moi qui ai participé au tournage de cette scène comme figurante... Cherchez bien quand vous irez voir le film, je suis quelque part dans la foule !) :

01 décembre 2007

Affronter ses peurs


Cette nuit, j'ai fait de nombreux cauchemars suite à la lecture de la BD Comment le cancer m'a fait aimer la télé et les mots croisés de Miriam Engelberg. J'ai rêvé que j'avais des tumeurs cancéreuses aux deux seins en même temps, que je me faisais opérer et que je recevais la totale chimio/radio. Bref, que du bonheur !
Pourtant j'ai adoré ce livre. Vous allez sûrement penser que je suis maso, mais j'ai toujours été une partisane de la théorie : affronter ses peurs pour les surmonter...
Et c'est ce que fait aussi l'auteure dans son autobiographie. Avec un humour noir à souhait mais sans tomber dans le morbide, elle nous entraîne dans la réalité du cancer, avec toutes les remises en question que cette sale maladie entraîne. En effet, il faut bien l'avouer : le cancer est sûrement la maladie qui effraie le plus de monde de nos jours. Car elle peut s'attaquer à n'importe qui, et il n'y a aucun moyen de l'éviter. Même en ayant le meilleur régime du monde, en ayant la meilleure hygiène de vie, en ne fumant pas ou en n'étant pas stressé. C'est sur toutes ces choses là que Miriam Engelberg s'interroge, et aussi sur tous les préjugés que les gens peuvent avoir sur les malades, sur notre comportement face à la maladie, que la plupart du temps nous ne contrôlons pas.
Le dessin est minimaliste, mais permet de se centrer sur le propos, qui est bien sûr le but premier de cet ouvrage.
Un ouvrage qui permet de s'orienter un peu plus sur le temps qui passe, sur l'importance d'être présent à chaque instant et de profiter des petits bonheurs de la vie, à l'image de cette planche, à la page 77, l'une de mes préférées, où Miriam assiste à un concert et se dit qu'elle est trop près de la scène, que le son va lui abîmer les oreilles. Elle met alors des bouchons dans ses oreilles mais son appréciation de la musique est diminuée. Elle se dit alors qu'après tout, elle va peut-être mourir dans pas longtemps, alors pourquoi ne pas profiter du moment présent ?

Miriam Engelberg, Comment le cancer m'a fait aimer la télé et les mots croisés, Journal autobiographique en bande dessinée, Éditions Delcourt, 2006

En écrivant ceci, j'écoute Tori Amos, Boys for Pele (Atco, 1996)